Le développement humain et économique sur la bande littorale de Guyane se traduit par une pression de plus en plus forte sur les milieux naturels et sur les nombreuses espèces qu’ils abritent. Les routes peuvent, à elles-seules, constituer des obstacles difficilement franchissables pour certaines espèces.
Par exemple certains mammifères arboricoles sont dans l’impossibilité de se déplacer entre deux portions de forêts séparées par une simple route si la couverture arborée n’est pas jointive au-dessus de cette dernière.

En outre, le trafic routier est à l’origine d’une mortalité de la faune sauvage terrestre par collision qui peut paraître inquiétante sur certaines routes très fréquentées. En l’absence de données chiffrées sur ce phénomène, il est difficile d’appréhender l’impact de ces collisions sur le maintien des populations d’animaux sauvage du littoral. Enfin, la présence d’animaux sauvages sur les routes constitue un problème notable de sécurité pour les usagers et pour le personnel chargé d’évacuer les cadavres d’animaux.

Quelle est l’importance de la présence et de la mortalité de la faune sauvage sur le réseau routier national ? Quels facteurs environnementaux (type de gestion des bords de routes, présence de certains milieux naturels…) favorisent cette mortalité ? Quelles sont les espèces les plus sensibles aux collisions ? Quels aménagements pourraient être prévus pour réduire la mortalité de la faune sauvage et renforcer la sécurité des usagers ?

C’est pour tenter de répondre à ces questions que la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) a lancé, fin 2013, un appel d’offre afin qu’une étude dédiée à cette problématique soit menée.

L’association Kwata a été retenue pour mener ce travail à bien. Il a débuté en février 2014 par des premières séries d’inventaires sur les tronçons les plus fréquentés du réseau routier national afin de calibrer la méthodologie. Il a été suivi par la formation de l’ensemble des agents en charge, au sein de la DEAL, de la gestion et de l’entretien des routes afin de les rendre autonomes dans le recueil de données relatives à cette problématique.

Ce travail a également eu un aspect citoyen : Toute personne intéressée peut prendre part à cette étude en signalant les animaux morts sur les routes. Il leur suffit de se connecter au site mis en place par le GEPOG à l’adresse suivante : www.faune-guyane.fr (onglet Observation Mortalité Routière : Comment participer ?).

Le rapport final a été publié en avril 2016 : voir le rapport sur le SIDE. Cependant, les données peuvent toujours être saisies dans fauneguyane.

Contacts :

• Plate-forme participative FAUNE GUYANE : www.faune-guyane.fr
• Kwata : Benoît de Thoisy : 05 94 25 43 31
  Virginie Dos Reis : 05 94 25 43 31
• DEAL : Thomas Petitguyot -
  Anne Hervouet -