Le classement d’une zone en ZNIEFF repose sur un certain nombre de données démontrant son intérêt environnemental, c’est-à-dire la présence d’espèces et de milieux importants sur le plan écologique que l’on nomme "déterminants".

L’élaboration de ces listes déterminantes ZNIEFF a nécessité la constitution de groupes d’experts pour chacun des groupes taxonomiques. Aux réunions de travail ont fait suite de nombreux échanges par mails et par téléphone notamment avec les experts basés en métropole et n’ayant pu se déplacer en Guyane pour l’occasion.

Compte tenu de la complexité de la démarche méthodologique à adopter et du volume de données à analyser concernant l’élaboration des listes d’espèces végétales déterminants ZNIEFF, nous n’exposerons ci-dessous, que la démarche méthodologique ayant conduit à l’élaboration des listes d’espèces animales déterminantes.

Pour simplifier la démarche, nous pouvons considérer que deux grilles d’analyse successives ont été utilisées :
La première était composée des critères d’éligibilité. Il s’agissait principalement de l’indigénat, de la fidélité, du statut biologique et de la dernière date d’observation de l’espèce en question. Par exemple : seules les espèces appartenant à la faune et la flore locales (l’indigénat) et étant présentes ou fréquentant régulièrement les ZNIEFF (la fidélité) ont été considérées.
A partir de cette première liste d’espèces "éligibles", une seconde grille d’analyse constituée de critères de choix à été appliquée par les groupes d’experts. Cette grille était associée à un système de cotation qui a permis d’aboutir à une note finale pour chaque espèce. Sans rentrer dans les détails, les critères retenus étaient la rareté, le degré de menace, le statut de protection, l’aire de répartition (disjointe, localisé et/ou en limite d’aire), l’endémisme et la représentativité c’est à dire l’importance de l’effectif de l’espèce au niveau local par rapport à l’effectif global des populations au niveau international.

Certains de ces critères ont du être adaptés à la Guyane. C’est le cas du degré de menace généralement basé en métropole sur l’utilisation des critères IUCN de la liste rouge des espèces menacées. La Guyane ne disposant pas d’une telle liste, ce critère a été redéfinis en incluant d’une part la sensibilité propre à l’espèce c’est à dire sa vulnérabilité due à son écologie, biologie ou alors à des pressions anthropiques directes (chasse, braconnage, naturalisation…) et d’autre part l’estimation à « dire d’experts » des menaces pesant sur son milieu de vie.

Les listes d’espèces déterminantes sont disponibles ici.

Bibliographie à télécharger :

Guide méthodologique pour la modernisation de l’Inventaire des Zones Naturelles d’Intérêts Ecologiques, Faunistiques et Floristiques (ZNIEFF) continentales. Mise à jour 2007 (6,6 Mo)

Collectif, "Outils juridiques pour la protection des espaces naturels", Crozet S., ministère de l’Ecologie et du développement durable, GIP Atelier technique des espaces naturels, délégation à l’Aménagement du territoire et à l’action régionale, ministère des Transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer, Office national des forêts, Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres, ministère de l’Agriculture et de la pêche. Ed. Medd-Aten, 2005.
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