DGTM GUYANE

Des pastilles pour améliorer la qualité de l’air

publié le 6 juillet 2016

Alors qu’une étude pointe la pollution de l’air, première préoccupation environnementale des Français, comme 3e cause de mortalité évitable derrière le tabac et l’alcool, l’objectif numéro un est bien d’améliorer la qualité de l’air en milieu urbain en réduisant les émissions de particules fines : Ségolène Royal l’a annoncé ce 21 juin à l’occasion d’une visite des laboratoires de l’association Airparif avec Anne Hidalgo maire de Paris, des vignettes seront disponibles à compter du 1er juillet qui permettront de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes.

Ce dispositif Crit’Air prévu par la feuille de route issue de la conférence environnementale 2014 est piloté par les services de la DGEC, et se veut « un outil au service de collectivités territoriales qui souhaitent s’engager dans des politiques volontaristes en faveur de la qualité de l’air ». Il vient compléter le nouveau pouvoir attribué aux collectivités locales par la loi transition énergétique de créer des zones à circulation restreinte pour les véhicules les plus polluants. Les mairies vont pouvoir réguler la circulation, en modulant les mesures incitatives ou restrictives en concertation avec les habitants et les acteurs économiques, notamment en cas de pics de pollution, « décider quels véhicules vont avoir le droit de circuler en fonction de la pollution » a expliqué la ministre qui a aussi félicité la maire de la capitale « très à l’offensive dans la lutte contre la pollution de l’air ». Paris sera ainsi l’une des premières collectivités à utiliser ce dispositif, disponible dès cet été.

Concrètement, ces vignettes à coller sur les pare-brise ne sont pas obligatoires mais « comme dans les zones de circulation restreinte seuls seront autorisés un certain nombre de certificats de qualité de l’air, tout le monde a intérêt à les obtenir » a souligné Ségolène Royal. Les détenteurs de ces certificats pourront en outre bénéficier d’un certain nombre d’avantages laissés à la discrétion des collectivités : accès à certaines zones de circulation réservées, conditions de circulation privilégiées, mais aussi places de stationnement gratuites par exemple…

On peut se les procurer via la plate-forme :www.certificat-air.gouv.fr contre 4,50 €, et en produisant copies de la carte grise et du certificat d’immatriculation. Ils seront envoyés par voie postale à l’adresse figurant sur la carte grise et valables pour toute la durée de vie du véhicule.

La ministre a retenu 6 vignettes de couleurs différentes - basées sur la motorisation et l’âge du véhicule et prenant en compte les émissions polluantes (oxyde d’azote, particules) des voitures particulières, des 2-3 roues et quadricycles, et des poids lourds - du vert pour les véhicules propres (électriques, gaz, hybrides) au violet, jaune orange, bordeaux et gris pour les autres. Les plus anciens ne pourront obtenir de certificat.

Cette initiative s’insère dans une politique ambitieuse de reconquête de la qualité de l’air qui depuis 2014 a déjà vu 6 000 primes de conversion attribuées en un an ou 12 000 immatriculations de véhicules électriques enregistrées depuis le début de l’année 2016 faisant de la France le premier marché européen et qui prévoit, outre la réforme du cadre de gestion des pics de pollution, la prise en compte des pollutions atmosphériques dans les plans de déplacement urbains, des contrôles renforcés des émissions lors des contrôles techniques et enfin l’instauration des plans climat-air-énergie territoriaux.

Prochains rendez-vous, les 3e Assises nationales de la qualité de l’air les 22 et 23 septembre prochains à Paris et la deuxième édition de la Journée nationale de la qualité de l’air le 21 septembre.

Source (SG/DICOM)

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