Le réseau routier national de la Guyane

Le réseau routier national (RRN )

Le réseau routier national de la Guyane est constitué d’un axe littoral de près de 450 kilomètres reliant Saint-Laurent-du-Maroni à Saint-Georges-de-l’Oyapock, aux frontières du Surinam et du Brésil. La continuité de l’itinéraire avec le Surinam est assurée par le bac « la Gabrielle » et avec le Brésil, par le pont sur l’Oyapock ouvert à la circulation en 2017.

Cet axe formé par la RN1, relie Cayenne à Saint Laurent du Maroni et par la RN2, Cayenne à Saint Georges de l’Oyapock*. Il est à l’échelle continental un maillon d’une panaméricaine atlantique, et dessert à l’échelle de la Guyane, les principaux pôles urbains (Agglomération de Cayenne, Kourou et Saint Laurent du Maroni) et stratégiques avec notamment le centre spatial Guyanais (CSG) approvisionné par convoi exceptionnel depuis le port de Dégrad des Cannes et l’aéroport Félix Eboué.

Il supporte un trafic variable de moins de 500 vl/jour sur la section la plus récente de la RN2 ouverte en 2004 entre Régina et St Georges à plus de 48 000 vl/jour sur ses sections les plus chargées dans la périphérie de Cayenne.

Il comporte près de 80 ouvrages d’art (ouverture > 2m) pour le franchissement des fleuves et rivières dont plusieurs de dimensions exceptionnelles avec les ponts du Larivot 1225ml et de Kourou 360ml construits en 1969 pour les besoins du CSG. Il faut aussi noter les 850 ouvrages hydrauliques pour le franchissement des criques de moindre dimensions.

Le territoire étant dépourvu de réseau ferré et le cabotage maritime étant quasi inexistant, l’essentiel des transports et des déplacements sur le littoral de la Guyane est supporté par le RRN. Par ailleurs, du fait de l’inexistence de maillage du réseau secondaire, toute coupure intervenant sur le RRN provoque de très graves perturbations des activités sociales et économiques. La fiabilisation et la sécurisation du RNN sont donc des enjeux majeurs pour le territoire. Le réseau routier national est donc un élément essentiel à l’économie du territoire, il doit accompagner le développement de la population de la Guyane, en très forte progression.

* depuis 2007, les ex-RN3 et ex-RN4 sont devenues des routes départementales, leur gestion est assurée par la Collectivité territoriale de Guyane.

{{}}

La route nationale 1

La RN1 peut être divisée en trois sections.

• La 1ère section d’environ 6 km, est constituée par la voie express à 2x2 voies qui va du carrefour giratoire Leblond au carrefour dénivelé de Balata. Située au cœur de l’agglomération de Cayenne et traversant les zones d’activités commerciales de Collery ; elle est un maillon essentiel de la redistribution des circulations entre Cayenne, Matoury et Macouria ; elle supporte un trafic de l’ordre de 48 000 vl/jours en heure de pointe.

• La 2ème section d’environ 50km, qui relie Cayenne à Kourou passe sur les fleuves de Cayenne (pont du Larivot) et de Kourou (pont du même nom) et dessert la commune de Macouria et la route départementale permettant d’accéder à la commune de Montsinery Tonnégrande ; cette section a été construite au cours des années 1970 après l’installation du CNES en Guyane et la création du Centre Spatial Guyanais (CSG). Elle supporte un trafic variant de 15000vl/j entre Cayenne et Macouria et de 6000vl/j aux abords de Kourou.

• La 3ème section d’environ 200km qui va de Kourou à Saint Laurent du Maroni, dessert les communes de Sinnamary et d’Irakoubo. Elle supporte un trafic de 3300vl/j à la sortie de Kourou et de 4300vl/j à l’entrée de Saint Laurent du Maroni. Cette section comprend ce que l’on appelle « la déviation du Centre Spatial Guyanais », une déviation longue de 51km entre les carrefours Kafé et Changement, construite et mise en service en 1991 pour les besoins du CSG.

La RN1 de Cayenne à la frontière Surinamaise

RN1 : Le pont de Saut-Sabbat

RN1 - Le pont du Larivot

RN1à l’entrée de St laurent du Maroni

La RN1 en section courante

La RN1 en traversée de la ZA de Collery à Cayenne

{{}}

La route nationale 2

Cette route, réalisée progressivement à partir des années 1970 à travers la forêt primaire équatoriale dense, a été construite par étapes et conçue à l’origine comme une simple piste latéritique du pont sur la Comté (PR39) jusqu’à Régina (PR108). Elle a ensuite progressivement reçu un revêtement de chaussée. Le tronçon de la route de Régina au bourg de Saint-Georges (80 kilomètres) est récent, les travaux ont commencé au milieu des années 1990 et la route est ouverte à la circulation depuis décembre 2003. Par la suite le tronçon, bourg de Saint-Georges jusqu’à la frontière (pont sur l’Oyapock) a complété l’itinéraire en 2011. Le pont sur l’Oyapock a été construit en 2011 et inauguré en 2017.

La RN2 entre Cayenne et la frontière Brésilienne	RN2 - La piste en latérite recouverte d’un revêtement de chaussée
	RN2 - A l’approche d’un corridor écologique

RN2 - le dernier tronçon entre St Georges et la frontière du Brésil

Le pont sur l’Oyapock et sa route d’accès sur la rive française aux enjeux géopolitiques forts

Lire aussi

Organisation de l’entretien et de l’exploitation (RRN)