DGTM GUYANE

Les outils de planification régionale

publié le 16 juillet 2014 (modifié le 8 juin 2021)

L’anthropisation du territoire guyanais via son développement urbain et agricole est une nécessité compte tenu de l’évolution démographique en cours et à venir. Néanmoins la planification de ce développement doit se faire en prenant en compte les enjeux environnementaux du territoire.
Les acteurs du territoire disposent, pour ce faire, d’outils élaborés à la demande de l’État et mis à disposition de tous, afin d’orienter la planification en cours du territoire en tenant compte de l’environnement.

Les outils de suivi de l’occupation du sol

La Guyane dispose de données relativement précises, fines et fiables sur l’évolution de l’occupation du sol et donc sur l’avancée de l’anthropisation des milieux naturels sur le territoire grâce à l’étude « expertise littoral » réalisée en 2009 et actualisée en 2012 par l’ONF.
Consulter l’article dédié à cet outil

Les outils de capitalisation de données

La Guyane est forte d’un réseau de scientifiques et de naturalistes cherchant à mieux caractériser la biodiversité. Cependant, étant donné la diversité des acteurs, les échanges ne sont pas toujours aisés. Des initiatives, publiques et privées, ont récemment vu le jour afin de capitaliser les données de façon plus efficace et d’en faciliter l’accès.

On notera par exemple, le développement de plate-formes en ligne de partage d’informations géographiques à destination des collectivités, fondée sur une approche multi-partenariale (Géoguyane et Guyane SIG). Concernant la recherche, un projet ambitieux de base de données collaborative alimentée par des missions de terrains coordonnées est mis en place dans le cadre du labex CEBA [1]

Par ailleurs, le ministère en charge de l’écologie lance en 2005 le Système d’Information sur la Nature et les Paysages (SINP), qui a pour objectif de décloisonner les informations afin de faciliter l’accès aux données pour les acteurs de la biodiversité, les aménageurs et les citoyens. Il débute en Guyane en 2012 avec le recensement des bases de données et des dispositifs de collecte de données menés sur le territoire. Ce catalogage précède la mise en place d’une plate-forme de visualisation et d’échange de données qui rassemblera les initiatives privées et publiques existantes. Ce projet est en lien avec la création d’un futur office régional de la biodiversité et d’un conservatoire botanique dont l’un des objectifs principaux sera de dynamiser l’acquisition de connaissances sur le territoire et de faciliter la gestion et la valorisation des données produites.

Du côté associatif, le GEPOG [2] a mis en place en 2011 une base de données naturalistes en ligne grâce au réseau Biolovision, étendu sur la France entière et en Europe. Il s’agit du premier outil de sciences participatives créé en Guyane et celui-ci a permis de récolter plus de 109 000 données ornithologiques en 2 ans, sur l’ensemble du territoire. Ces données sont consultées par les services de l’État dans le cadre de projets d’aménagement.

Les outils de connaissance et de hiérarchisation des enjeux

Enfin, se développent de plus en plus des outils de connaissance et de hiérarchisation des enjeux et des besoins de préservation à une échelle globale.

Vue sur la réserve du mont Grand Matoury en grand format (nouvelle fenêtre)
Vue sur la réserve du mont Grand Matoury

Ces démarches s’appuient davantage sur la connaissance des « habitats » en tant que milieu de vie de la faune et la flore, plus que sur celle des espèces. En effet, les données relatives à la biologie, la répartition et la rareté des espèces ne sont pas encore assez fiables en Guyane.
Ces travaux peuvent également s’appuyer sur des recommandations d’experts ou des modélisations scientifiques.

Pour illustrer ces démarches, nous citerons plusieurs exemples d’outils et de réflexions récemment finalisés ou en voie de l’être. Ils contribuent à alimenter les avis de l’État sur les projets d’aménagement en Guyane et participent aux réflexions en amont des projets, qu’ils soient menés par des maîtres d’ouvrage publics ou privés.

Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)
Les ZNIEFF sont issues d’un inventaire permettant de caractériser et de délimiter les espaces naturels se distinguant du reste du territoire en raison de leur intérêt environnemental. L’inventaire ZNIEFF constitue un porter à connaissance et un outil d’aide à la décision pour l’aménagement du territoire.
Consulter la rubrique dédiée aux ZNIEFF

Le Réseau Écologique des Départements d’Outre-Mer (REDOM)
La loi Grenelle 1 prévoit pour l’outre-mer la mise en place de dispositifs de protection des habitats et des espèces comparables aux dispositifs présents en métropole. C’est dans ce cadre qu’est établi le Réseau Écologique des Départements d’Outre-Mer (REDOM).
Consulter l’article dédié au REDOM

[1Le Laboratoire d’Excellence Centre d’Étude de la Biodiversité Amazonienne fédère un réseau d’équipes françaises pour favoriser l’innovation dans la recherche sur la biodiversité tropicale.

[2Groupe d’Étude et de Protection des Oiseaux en Guyane