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Développement durable, énergie et climat

Economie circulaire

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publié le 16 juin 2016 (modifié le 4 juillet 2016)

De quoi s’agit-il ?

L’économie circulaire vise à faire évoluer nos modes de conception-production-recyclage, de logistique-distribution et de consommation vers une économie plus économe et plus efficace dans l’utilisation des ressources, et participe de ce fait à la transition écologique.

En effet, un des volets de cette transition consiste à passer d’une économie linéaire (extraire, produire, consommer puis jeter) qui n’est plus soutenable et compatible avec la finitude des ressources naturelles et la croissance démographique vers une économie circulaire fondée sur les principes suivants :
- les déchets deviennent des ressources pour produire d’autres produits,
- les produits connaissent un rallongement de leur durée d’usage par le biais du réemploi, de la réparation et de la réutilisation,
- les offres et acteurs économiques se mobilisent en faveur d’une éco-conception et d’une économie de la fonctionnalité,
- les citoyens ont des pratiques et comportements sobres, et une consommation responsable.

Ainsi, l’économie circulaire entend promouvoir un nouveau modèle économique plus soutenable et s’articule autour de trois volets concernant aussi bien la gestion des déchets que la mobilisation des acteurs économiques pour concevoir des produits et des offres durables, et le comportement des consommateurs.

Quelles sont les finalités recherchées ?

La transition vers une économie circulaire doit permettre :
- de diminuer la consommation de matières premières ;
- d’intégrer dès la conception des produits les dimensions de durabilité, de réutilisation et de réparabilité ;
- de réduire la production de déchets et les réorienter vers la réutilisation ou le recyclage.

Quels sont les enjeux ?

Pour les entreprises, les enjeux concernent l’optimisation de ses ressources. Il s’agit de ressources matérielles (matière, énergie, équipements, déchets à travers la connaissance des flux, amélioration des procédés, la sécurisation des approvisionnements), immatérielles (connaissance du territoire, de ses acteurs, innovation, etc), financières (économie d’échelle à travers des opérations de mutualisation) et humaines (participation des salariés, création de nouveaux emplois, acquisition de nouvelles compétences, etc).

Pour les citoyens, la sécurisation de sa qualité de vie, la recherche d’autonomie dans ses choix de vie, l’accès à des informations et des dispositifs de qualité facilitant ses changements de comportements constituent les enjeux.

Pour le territoire, l’économie circulaire contribue au renforcement de sa résilience, permet un développement fondé sur ses propres ressources, la maîtrise de ses dépendances vis-à-vis de l’extérieur et la garantie de l’intérêt général.

Comment et qui peut agir en faveur de l’économie circulaire en Guyane ?

Les citoyens sont les premiers acteurs clé au sein de cette économie circulaire en orientant leurs actes de consommation vers plus de sobriété pour se libérer de la surconsommation et du gaspillage. En effet, les produits fabriqués ont tous un impact plus ou moins marqué sur l’environnement, car ils nécessitent de part leur production, leur emballage et leurs transport et livraison, des ressources, des matières premières et de l’énergie. "Consommer autrement" en évitant les achats futiles, en achetant des produits qui durent, facilement réparables ou recyclables participe au développement durable.

L’adoption de gestes simples, responsables et efficaces dits éco-citoyens ou éco-responsables s’inscrit pleinement dans ce mouvement. A titre d’exemples, être éco-citoyen dans ses déplacements c’est préférer les modes de transport alternatifs, opter pour le co-voiturage, choisir des véhicules peu consommateurs. De même, l’énergie durable est celle que vous ne consommez pas ou que vous consommez efficacement en veillant à favoriser la lumière naturelle, à éteindre la lumière ou la climatisation lorsque les pièces ne sont pas occupées, à fermer les portes et fenêtres lorsque la climatisation fonctionne, à préférer les ampoules à basse consommation d’énergie.

Il existe en Guyane des associations telles que l’association Cartapuce, l’association Ne plus jeter, l’association Recyl’Ordi,..qui assurent un service de collectes de produits usagés en vue d’un réemploi et qui retrouvent donc un nouvel usage grâce au travail des personnes œuvrant dans ces associations. Pour assurer la pérennité de ces actions, les citoyens sont appelés à conserver les objets obsolètes pour les donner aux associations pour une consommation secondaire.

Les entreprises implantées en Guyane occupent également un rôle primordial. En tant qu’acteurs économiques et dans un contexte de crise économique, elles sont appelées à optimiser les coûts, rechercher des modes et procédés de production plus efficaces et moins consommateurs d’énergie et sécuriser leurs approvisionnements. Pour ce faire et dans une démarche d’intégration de ce nouveau concept économique, elles doivent faire preuve d’innovation, préférer l’approvisionnement durable et les circuits courts, opter pour une éco-conception qui allonge la durée d’usage des produits, éviter les produits polluants, valoriser les déchets produits et dépasser les visions de court terme encouragée par le système financier.

Quant aux pouvoirs publics, ils doivent encourager et soutenir les initiatives locales en ce sens. Ainsi, les projets en faveur du développement des énergies renouvelables notamment de projet de biomasse bois-énergie visant à valoriser les déchets de bois issus de l’exploitation bois d’œuvre ou de défriches agricoles ou d’une exploitation forestière en énergie électrique s’inscrivent dans ce mouvement d’économie circulaire et dans la transition énergétique.