La ripisylve, ou forêt ripicole
Le terme de ripisylve vient du latin Ripa (qui signifie rive) et Sylva (qui signifie forêt). Il s’applique aux formations végétales qui occupent les rives des cours d’eau. À l’heure actuelle, peu d’études leur ont encore été spécifiquement dédiées en contexte guyanais. S’il est certain que ce milieu se distingue sensiblement des zones environnantes en raison d’un fonctionnement lié au régime des eaux, sa composition floristique et faunistique présente néanmoins une grande variabilité biogéographique. Il n’existe donc pas une ripisylve mais bien une multitude de cas de figure.
À l’interface entre milieu aquatique et terrestre, les ripisylves constituent un habitat privilégié pour de nombreuses espèces animales, qu’il s’agisse de mammifères (loutre, jaguar…), de reptiles (caïman, anaconda…), d’amphibiens (grenouilles de verre…), d’oiseaux (ibis vert, colibri topaze…) ou d’insectes (libellules, morpho…). La faune aquatique bénéficie également des apports en matière organique (feuilles mortes par exemple), de l’ombrage, des abris et des supports de ponte qu’elles procurent.
Le vif intérêt suscité par les ripisylves au cours de ces dernières années a principalement pour origine et argument principal les services de régulation rendus par ces entités naturelles. En leur qualité de zones tampon, elles permettent en effet de lutter contre l’érosion des berges et d’assurer une certaine protection de la qualité de l’eau par la filtration des matières en suspension, du phosphore, de l’azote et des produits phytosanitaires.
Proportionnellement à la surface occupée par la forêt sur le département (96%), les ripisylves guyanaises demeurent encore assez peu impactées. Néanmoins, avec le développement en cours du territoire, elles subissent de plus en plus d’atteintes à la fois en zone urbaine et en zone agricole. Les activités minières dans le lit mineur des cours d’eau sont également une source importante de pression. Sur ces différents constats, la DEAL se place dans une logique d’anticipation et s’attache aujourd’hui à définir des axes de protection en collaboration avec les administrations et établissements concernés par cette problématique : la DAAF 1, l’ONF 2, la Préfecture, l’ASP 3 et l’AFB 4.
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