Parc Amazonien de Guyane
« un projet d’aujourd’hui dédié aux générations futures »
Créé le 27 février 2007 après une longue période d’élaboration et de concertation de 13 années, le Parc Amazonien de Guyane s’étend sur 3,4 millions d’hectares situés dans le centre et le sud de la Guyane sur les communes de Camopi, Maripasoula, Papaïchton, Saül et Saint Élie.
Qu’est ce qu’un parc national ?
Un parc national est un espace qui assure la sauvegarde d’un patrimoine naturel et culturel reconnu comme exceptionnel. L’originalité d’un parc national relève ainsi autant d’un patrimoine naturel originel de très grande valeur, que de la présence d’activités humaines qui ont su satisfaire les besoins des populations locales tout en respectant leur environnement naturel.
En 2013, la France abrite 10 parcs nationaux.
Chaque parc est doté d’un établissement public relevant du ministère chargé du développement durable. Cet établissement propose et met en œuvre les orientations validées par l’instance centrale du parc : le Conseil d’administration.
Le Parc Amazonien de Guyane
Le plus vaste parc national de l’Union Européenne est riche d’une forêt amazonienne en bon état de conservation, où la naturalité est élevée. Il abrite en effet l’une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité. Transfrontalier avec le Parc national du Tumucumaque au Brésil, l’ensemble constitue le plus vaste espace forestier tropical protégé au monde.
Plusieurs communautés traditionnelles vivent aujourd’hui sur le territoire du parc national : Téko-Emerillons, Wayãpi, Wayana, Apalaï, Tilïo, Aluku, créoles et métropolitains. A cette diversité de population, correspond une richesse culturelle, fruit de l’histoire et d’influences réciproques.
Le parc est un outil de protection et de développement durable constitué de deux espaces :
- une zone protégée, le cœur de parc : sur 2 millions d’hectares, le patrimoine naturel est préservé et une réglementation adaptée est mise en place pour les communautés d’habitants qui tirent traditionnellement leurs ressources du milieu naturel.
- une zone de libre adhésion : sur 1,4 millions d’hectares situés dans des zones de vies, le parc met en place un soutien au développement local.
Le parc est présent sur trois délégations territoriales : Maroni, Centre et Oyapock.
La charte
Élaborée en concertation avec les élus, les autorités coutumières, les populations et les partenaires locaux, la charte du parc amazonien est un document cadre qui guidera les actions à mener au service des territoires pendant les 10 années à venir.
Le projet de charte a été élaboré entre 2009 et 2012 à la suite de plus de 100 réunions et la mise en place de conseils d’habitants dans chaque bassin de vie, où la population a pu s’exprimer et faire remonter ses attentes.
C’est dans ce cadre d’écoute et de construction commune qu’un document a été produit en 2013. Il sera signé par les communes souhaitant y adhérer, le PAG et le 1er ministre.
La charte propose des mesures concrètes à mettre en œuvre selon les objectifs suivants :
- Protéger et connaître la nature : partant du principe « mieux connaître pour mieux gérer », le parc met en place une politique de connaissance des milieux naturels, en partenariat avec la communauté scientifique mais aussi avec les habitants, dans un esprit de partage des savoirs. Ces connaissances permettront notamment de favoriser l’utilisation durable des ressources naturelles.
Afin de préserver la richesse des milieux ainsi que la qualité de vie des habitants, un des enjeux prioritaires du parc est la lutte contre l’orpaillage illégal.
- Connaître et valoriser la richesse culturelle : la reconnaissance, la valorisation et le rayonnement de la diversité des cultures du territoire constituent un enjeu prioritaire pour le Parc national. Ainsi il apporte son soutien aux initiatives culturelles et favorise la transmission intergénérationnelle en créant des lieux d’expression et des projets de reconnaissance du patrimoine culturel.
- Favoriser un développement endogène respectueux des milieux et des populations : le Parc souhaite accompagner le développement local et durable de son territoire en contribuant à la mise en place d’infrastructures adaptées et au développement d’une économie locale respectueuse de l’environnement. Il désire également faciliter et encadrer l’accès et la découverte de sa zone cœur par les touristes et scientifiques.
La charte est disponible en ligne
Plus d’informations sur le site du parc amazonien de Guyane.