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Milieux naturels et paysages

Hydrométrie

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publié le 25 novembre 2014 (modifié le 11 mars 2020)

  Historique du réseau hydrométrique de Guyane

Le réseau hydrométrique en Guyane a été mis en place au début des années cinquante par l’Institut de Recherche pour le Développement (ex ORSTOM) à des fins scientifiques. A son apogée, fin des années 1970, ce réseau a compté jusqu’à 16 stations limnimétriques (mesure de la hauteur d’eau).
Ces stations ont été installées, dans la mesure du possible, hors influence maritime, c’est-à-dire en amont de seuils rocheux naturels (appelés "sauts") qui assurent une faible évolution du lit mineur localement. Des jaugeages (mesures ponctuelles du débit) ont été réalisés par l’IRD sur chaque site de manière à établir des courbes de tarage permettant de convertir les données de hauteurs d’eau en débits.
Le réseau a été rétrocédé en 2003 à la DIREN, qui s’est appuyée sur la DDE pour en assurer la gestion. Cependant, le manque de moyen a conduit à diminuer progressivement le nombre de stations. Depuis 2010, un effort a été engagé pour remettre en activité les principales stations hydrométriques pour arriver à un réseau cible comme actuellement.
16 stations sont aujourd’hui en activité :Saint Laurent, Langa Tabiki, Grand Santi, Papaïchton, Maripasoula, Taluen et Degrad Roche sur le Maroni, Saut Sabbat sur la Mana, Roche Léodate sur le Kourou, Bagne des Annamites sur la Tonnégrande, Saut-Bief sur la Comté, Saut Bernard sur l’Orapu, Saut-Athanase sur l’Approuague et, Saut Maripa, Alikoto et Saut Chien sur l’Oyapock.
Depuis le 1er janvier 2011 la DIREN et la DDE ont été regroupées au sein la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL). Le réseau hydrométrique est dorénavant suivi par les services « Milieux Naturels, Biodiversité, Sites et Paysages » (MNBSP) et « Fleuve, Littoral, Aménagement et Gestion » (FLAG) de la DEAL.
Au premier janvier 2020 la DEAL a rejoint la Direction Générale des Territoires et de la Mer (fusion avec la DAAF et la DM). Le réseau est suivi par le service Paysages, Eau et Biodiversité (PEB).

La carte du réseau est disponible sur le lien suivant.

  Fonctionnement des stations

Les stations limnimétriques enregistrent la hauteur d’eau à un pas de temps donné et nous communiquent ces données par voie satellitaire. Grâce aux courbes de tarage des stations, le débit est estimé à partir de la hauteur d’eau recueillie.
Les missions de terrain visent à vérifier le bon fonctionnement des stations, à assurer leur maintenance, à recueillir l’ensemble des données enregistrées ainsi qu’à réaliser des mesures directes de débits (jaugeages) afin de compléter et vérifier la validité de la courbe de tarage.

  Objectif du réseau

Ce réseau hydrométrique vise à améliorer nos connaissances vis-à-vis du fonctionnement de nos rivières, afin notamment de mieux les intégrer dans la dynamique actuelle d’aménagement du territoire. Il a également pour objectif d’assurer un suivi de la ressource en eau et de permettre d’anticiper dans la mesure du possible les phénomènes de crise vis à vis des crues ou des étiages.

  Les bulletins hydrologiques

Les bulletins hydrologiques trimestriels visent à rendre compte de la situation hydrologique des fleuves guyanais suivis par le réseau hydrométrique de la DEAL.
Pour chaque station de référence, un bilan des écoulements est effectué en comparant les débits moyens mensuels du trimestre aux débits mensuels inter-annuels.
Cette analyse permet de spécifier l’état hydraulique des cours d’eau (caractère normal, excédentaire ou déficitaire) et d’avoir une première anticipation sur d’éventuels scénarios de crise.

Les bulletins sont téléchargeables sur le portail du Système d’Information du Développement Durable et de l’Environnement (SIDE)