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Routes, Transports, Mobilité

Remplacement du bac fluvial St Laurent du Maroni / Albina

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publié le 8 juin 2015

Description du service actuel

Construit en 1976, le bac la Gabrielle assure la liaison St Laurent / Albina depuis 1991. Propriété du Conseil Général, il est armé par la DDE avec un équipage composé de 2 capitaines, 2 mécaniciens et 2 marins. Sa charge utile admissible s’élève à 44 tonnes, ce qui lui permet d’accepter les chargements suivants : 50 passagers et 8 VL, ou 2 camions 15T+ 4 VL, ou 1 engin 40 T

Le nombre de rotation hebdomadaire est en moyenne de 28 et peut atteindre 39 rotations durant la très haute saison (juillet-août et mois de décembre), avec des rotations supplémentaires en cas de besoin et de files d’attente en fin de journée. Le bac peut également être réquisitionné en cas de crise.

Son taux d’occupation moyen annuel est de l’ordre de 15 à 20% pour les passagers car l’essentiel du trafic passagers entre Saint Laurent et Albina est assuré par les pirogues et non par le bac. Il est de l’ordre de 60 à 70% pour le fret.

Perspectives d’évolution du trafic et capacité

L’évolution démographique de l’Ouest Guyanais et les perspectives offertes par la nouvelle route Albina/Paramaribo, notamment en termes d’acheminement de marchandises en Guyane via le port de la capitale surinamaise, posent la question de la capacité du bac actuel à répondre à de tels enjeux de développement.

Dans le cadre de l’étude socio-économique menée en 2011 sous maîtrise d’ouvrage de la CCIG et cofinancée par la Région Guyane et le PO Amazonie, plusieurs scénarios ont été étudiés et ont conduit à définir le scénario optimal suivant : 68 rotations hebdomadaires d’un bac de grande capacité (>120 passagers et 24 VL ou équivalent)

Les conclusions de cette étude indiquent que dans cette configuration, le bac capterait une part de marché sur le fret de l’ordre de 15% avec un taux de remplissage de l’ordre de 60% à l’horizon 2020, ce qui correspond à un quadruplement de l’activité par rapport à l’activité actuelle et permet aussi de faire face aux trafics des jours de pointe.

Sans remplacement du bac actuel par un bac de grande capacité, la part de marché sur le fret captée par le bac tomberait à moins de 2%.

Solutions

Plusieurs réflexions ont été engagées à partir de 2010 concernant l’évolution de ce service de bac et des solutions de remplacement, sans avoir pu être menées à leur terme.

En effet, outre les questions de capacité précisées dans le chapitre précédent, la Gabrielle est un bateau un peu petit pour le chargement de poids lourds et d’engins sur les cales très raides disponibles et divers incidents graves déjà survenus poussent également à réfléchir à un projet mieux adapté aux infrastructures existantes.

De plus, le bac actuel a près de 40 années de service. Sa maintenance régulière et la bonne qualité de son exploitation permettent d’obtenir le renouvellement annuel de son certificat de navigation maritime mais nécessitent des travaux réguliers et coûteux de grosses réparations lors d’opérations de carénage tous les 2 ans.

Le Conseil Régional de Guyane a donc décidé en fin d’année 2013 d’investir et d’assurer la maîtrise d’ouvrage de l’acquisition d’un nouveau bac de grande capacité dont les caractéristiques géométriques suivantes et la capacité de chargement permettent de répondre au scénario optimal définit dans l’étude socio-économique de 2011 :

- 20 voitures ou 4 semi remorques ou 8 camions

- 50 places assises / possibilité d’accueillir jusque 200 passagers

- 35 m de longueur, 11 m de largeur

- traversée en 15 minutes

Une déclaration d’intention de coopérer entre la République Française représentée par le préfet de région, le président du conseil régional et la République du Surinam représentée par la Secrétaire générale du Ministère des affaires étrangères a été signée le 22 Mars 2014 à Cayenne.

Cette déclaration :

  • fixe les modalités de cette coopération
  • précise le coût estimatif de l’opération et son mode de financement
  • prévoit la mise en place d’un groupe de travail technique bilatéral en charge du suivi du projet
  • acte la nécessité de mettre en place un nouvel accord sur la gestion et les modalités d’exploitation du bac.

Un groupe de travail bilatéral a été mis en place et s’est réuni à 2 reprises depuis novembre 2014 afin de suivre techniquement l’avancement de la construction du nouveau bac et d’engager les discussions sur la gestion et les modalités d’exploitation du nouveau bac.

Le Conseil Régional de Guyane a attribué au bureau d’architecture navale HT2, le marché de maîtrise d’oeuvre pour la conception et le suivi de la construction du nouveau bac.

Le Conseil Régional de Guyane s’entoure des services de la DEAL de Guyane pour l’assister techniquement dans la conduite de ce projet.

Le coût d’objectif de l’opération est de 5,395 M€. Le plan de financement prévisionnel de cette opération est le suivant :

  • PO Amazonie (3,75 M€) ;
  • Etat (0,52 M€) ;
  • Suriname (0,625 M€)  ;
  • Région Guyane (0,5 M€)

La Région Guyane lance l’appel d’offres pour la construction du nouveau bac en avril 2015. La mise en service du nouveau bac devrait intervenir en fin d’année 2016.




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